Nantes, Le
14 octobre 2002
Monsieur le Président,
Tu
as pu constater comme moi, et tes mandants sans doute aussi, que le dialogue
social affiché n’était pas au rendez-vous de l’humanisme proclamé par le
Premier Ministre.
Toi
comme nous, nous sommes des femmes et des hommes de bonne volonté ;
cependant, ne confondons pas cette bonne volonté avec un angélisme qui
pourrait confiner à la naïveté.
Par
conséquent, j’ai la ferme intention d’indiquer aux Pouvoirs Publics
actuels, comme je l’ai toujours fait dans le passé, que les limites à ne pas
franchir sont en voie d’être atteintes.
Le
22 octobre prochain est la date
anniversaire du protocole sur l’Amènagement et la Réduction du Temps médical
à l’hôpital.
Il
est indispensable que ton organisation syndicale soit mobilisée car il est à
craindre que nous ne puissions pas faire l’économie d’un mouvement de
grande ampleur à bref délai sur l’avenir de l’hôpital public.
Bien entendu, un décret
a été publié le 8 octobre mais il est de nulle portée et de nul effet, si ce
n’est celui d’annonce en l’état (absence de fixation du montant de
l’indemnité, absence du décret concernant le CET, par exemple….) et
surtout une grossière modification a été effectuée sans concertation sur ce
décret.
Cette
manipulation ajoutée au mouvement hebdomadaire des libéraux laisse craindre le
pire en défaveur de l’hôpital public.
Je
n’insiste pas.
Comme
toi, je regrette la tournure grave mais nécessaire de notre posture syndicale.
Je te propose, sur la base de la mobilisation dont je
t’ai parlée, d’engager une journée d’action
et d’information dynamique le 22 octobre, selon le protocole dont tu
conviendras en fonction de tes réalités locales.
Il semble
que les Pouvoirs Publics aient commis une erreur d’appréciation sur
notre volonté et notre détermination : il nous appartient de démontrer
leur erreur.
Restant à ta disposition, je te prie de croire
en l’assurance de mes salutations amicales.
Docteur
R. BOCHER