du
12/10/2001
Les PAC réunis demain à Paris pour achever leur intégration
Le
Syndicat national des praticiens adjoints contractuels (SNPAC, 4 000 adhérents
parmi les médecins à diplôme extra-européen) organise demain à Paris, à
l'hôtel Mercure de la porte de Versailles, son « Forum » annuel.
Au cours de la journée,
les médecins à diplôme étranger devenus PAC par le biais d'épreuves
nationales d'aptitude - ils sont 4 500 - devraient faire le point
sur leurs revendications non satisfaites. Ils veulent en particulier siéger
dans les commissions médicales d'établissement (CME) des hôpitaux où ils
travaillent et bénéficier de la prime multisite que touchent les praticiens
hospitaliers (PH) exerçant dans plusieurs établissements à la fois. Les PAC
ayant réussi le concours de PH attendent également impatiemment que soient fixées,
par voie réglementaire, les modalités de transformation de leur poste de PAC
en poste de PH. « En Ile-de-France, une dizaine de postes à peine ont
été transformés, aucun à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris »,
regrette le Dr Hani-Jean Tawil, président du SNPAC. Autre cheval de
bataille : les 35 heures. Les PAC veulent faire partie du dispositif
mais s'inquiètent de la faisabilité de la réduction de leur temps de travail
(RTT). « Comment, nous, comme les urgentistes ou les associés, qui
travaillons déjà 10 demi-journées par semaine, que notre statut va
conduire à compenser la RTT des autres médecins et qui sommes payés 60 %
du salaire des PH, allons-nous passer aux 35 heures ? »,
s'interroge le Dr Tawil qui voudrait bien, en outre, que les pouvoirs
publics se penchent sur le « rôle primordial » que peuvent
jouer d'une manière plus générale les médecins diplômés hors de l'Union en
période de démographie médicale déficiente. Alors que plusieurs hôpitaux
ont annoncé qu'ils appliqueraient à partir de novembre l'arrêté (paru au
« Journal officiel » en février dernier, mais resté jusqu'à présent
lettre morte) diminuant la rémunération des gardes des médecins associés, le
SNPAC menace enfin d'organiser une grève des gardes.
Un internat spécifique
Un nouveau système
d'intégration des médecins à diplôme étranger doit se mettre en place après
2002. Son fonctionnement constitue un autre sujet de préoccupation pour les PAC.
Le gouvernement serait favorable à l'instauration d'un internat classant
national spécifique, qui lui permettrait de recruter les médecins concernés
dans des disciplines ciblées. Aux lauréats, une commission nationale donnerait
l'autorisation de travailler trois ans dans les hôpitaux en tant qu'assistants,
après quoi l'autorisation d'exercer la médecine puis la qualification dans
leur spécialité leur seraient délivrées. Parallèlement à ce dispositif, le
SNPAC souhaite que des mesures soient prises permettant aux statuts de PAC et
d'associés de disparaître au bénéfice des statuts de PH contractuels et de
PH.
K. P