Les PAC seront en grève entre le 24 décembre et le 3 janvier
Les praticiens adjoints contractuels (PAC, statut auquel accèdent les médecins à diplôme étranger ayant réussi depuis 1996 des épreuves nationales d'aptitude à l'exercice dans les hôpitaux français) observeront un mot d'ordre de grève entre le 24 décembre 1999 et le 3 janvier 2000, à l'appel du Syndicat national des praticiens adjoints contractuels (SNPAC). Il s'agira d'une grève dure, assure ce syndicat, puisque les PAC n'assureront pas les gardes pendant les dix jours que durera le mouvement.
Echaudés par le peu d'empressement des pouvoirs publics à mettre en uvre un
certain nombre de mesures destinées à améliorer leur statut, les PAC mettent à
exécution une menace brandie depuis déjà plusieurs mois (« le Quotidien » du 20
octobre). « Nous avons été très déçus par notre dernière réunion au ministère,
explique le Dr Hani-Jean Tawil, président du SNPAC ; nous continuons de demander à
être reçus par la secrétaire d'Etat à la Santé, Dominique Gillot, et par la ministre
de l'Emploi et de la Solidarité, Martine Aubry. »
Les praticiens adjoints contractuels veulent obtenir satisfaction sur au moins trois
points. Ils veulent que paraisse rapidement la circulaire précisant les conditions de
recrutement et d'exercice des médecins à diplôme étranger. Ils demandent au
gouvernement des engagements fermes sur la revalorisation de leur salaire (actuellement,
à qualification égale, le salaire d'un PAC représente 55 % de celui d'un praticien
hospitalier). Ils souhaitent, enfin, que soient résolus au plus vite les problèmes de
qualification et de postes. En effet, certains PAC n'ont pas de poste et, dans certaines
spécialités, la qualification à l'Ordre des médecins n'existe pas pour les PAC.
Intervenant en pleine « période critique » de passage des hôpitaux à l'an 2000
- ce sont les termes mêmes du ministère -, cette grève programmée des 3 800 PAC
pourrait sérieusement désorganiser les services hospitaliers. Beaucoup d'entre eux - et
en particulier les services d'urgences - ne peuvent pas fonctionner en effet sans les praticiens adjoints contractuels.
K. P.