du 20/03/2003

Gardes et astreintes à l'hôpital : le ministre veut une réponse demain

Le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, a pris personnellement la plume pour réaffirmer ses engagements et convaincre les syndicats de médecins hospitaliers d'adhérer à ses projets de réorganisation, dans le cadre de la réduction du temps de travail (RTT), de leurs gardes et astreintes. Des projets « limités », il le reconnaît, par « la situation budgétaire 2003 ».

L'INPH (Intersyndicat national des praticiens hospitaliers), la CHG (Confédération des hôpitaux généraux), le SNAM (Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics) et la CMH (Confédération médicale hospitalière) ont jusqu'à demain pour approuver ou rejeter l'arrêté remanié qui aménage et prévoit les conditions de la rémunération de la permanence des soins à l'hôpital nouvelle formule. Les contours souvent flous de ce texte, l'extraordinaire complexité du dispositif qu'il imagine, continuent d'inquiéter certains syndicats - la CHG, par exemple, ne cache pas que le ministre devra sans doute se passer de son feu vert -, mais la bonne volonté affichée par le gouvernement sur certains points cruciaux (« J'ai décidé de retirer du projet d'arrêté (...) l'obligation faite au praticien de réaliser prioritairement de jour ses obligations de servie », rappelle Jean-François Mattei dans sa lettre) pourrait lui attirer les bonnes grâces de professionnels au départ récalcitrants, comme les anesthésistes. Petite tâche dans l'ultime version de son projet réglementaire : le différentiel de rémunération (- 50 euros) prévu pour les gardes des attachés et assistants associés. Cette disposition fait bondir le SNPAC (Syndicat national des praticiens adjoints contractuels), qui menace d'appeler ses adhérents à la grève à partir du 1er avril.

K. P.