Le Quotidien de Médecin
Journal du 06/06/2001
Kouchner pour plus de souplesse
pour l'accès au statut de PAC
P ARCE qu'ils ne remplissent pas les conditions d'accès aux différentes voies
d'intégration dans le système français, entre 2 000 et 2 500 médecins à
diplôme extra-européen devront en principe cesser d'exercer dans les hôpitaux
à partir de 2002.
L'échéance se rapprochant et le système d'intégration mis sur pied depuis
1995 vivant ses derniers mois, certaines aberrations se font jour. En
particulier celle qui empêche plusieurs centaines de médecins ayant obtenu à
l'étranger leur diplôme de spécialité de se présenter aux dernières épreuves
du PAC. Au fil des années, cet examen est devenu la voie royale d'intégration
dans la mesure où il permet d'accéder au statut de praticien adjoint
contractuel puis, par concours, à celui de praticien hospitalier (PH). Un autre
piège s'est refermé sur ceux qui ont choisi pour rester en France de passer le
CSCT. Une fois ce certificat de synthèse clinique et thérapeutique en poche,
les médecins à diplôme étranger obtiennent en effet l'autorisation d'exercer
en France la médecine générale. Considérés de ce fait comme des
omnipraticiens, ils ne peuvent plus présenter les épreuves du PAC dans leur spécialité,
ce qui les empêche théoriquement de continuer à exercer cette spécialité
à l'hôpital à partir de 2002.
Recevant le SNPAC (Syndicat national des PAC), Bernard Kouchner, ministre chargé
de la Santé, a laissé entendre qu'il pourrait revoir les critères d'éligibilité
au statut de PAC. La même promesse a été faite par le ministère au Syndicat
médical Plus (SM +). Les restrictions introduites au printemps 2000 et liées
à l'origine du diplôme de spécialité des candidats, à la prise en compte
des années de formation dans le cadre de l'exercice professionnel pourraient être
revues. Il serait également question d'autoriser les médecins ayant échoué
aux toutes premières épreuves du PAC de se représenter et de permettre aux spécialistes
devenus PAC dans des disciplines générales de passer les dernières épreuves
dans leur spécialité.
K. P.