du 05/04/2002

 

 Hôpital : les PAC obtiennent gain de cause

Les quelque 1 800 médecins à diplôme étranger devenus praticiens adjoints contractuels (PAC) puis praticiens hospitaliers (PH) sont en passe d'obtenir gain de cause au chapitre de la transformation de leurs postes.

Jusqu'à présent, une majorité d'entre eux, bien qu'ils aient été reçus au concours de PH, conservaient leur statut - et leur salaire - de PAC, les hôpitaux refusant, faute de moyens, d'augmenter leurs émoluments. Depuis trois ans, « seulement quelques centaines de postes ont été effectivement transformés », estime le Dr Serdar Dalkilic, président du Syndicat national des PAC (SNPAC) dans une lettre adressée au ministère de la Santé.

Une circulaire devrait paraître bientôt qui remettra en partie les pendules à l'heure en posant le principe de la transformation de 700 postes en métropole (123 en Ile-de-France, 63 en Picardie, 61 dans le Nord) et de 20 dans les DOM-TOM, et donnant des instructions dans ce sens aux agences régionales de l'hospitalisation (ARH).

Au sein des dotations hospitalières régionalisées, 26,68 millions d'euros sont spécifiquement alloués à cette opération.

En outre, les PAC dénoncent les conditions dans lesquelles ils sont reçus ou collés dans certaines spécialités au concours de PH. « Comment peut-on expliquer un taux de réussite de 20 % parmi les médecins à diplôme extra-européens en chirurgie orthopédique, en chirurgie générale, en hématologie biologique et en pharmacie, alors que ce taux dépasse largement 60 % dans les autres spécialités ? », s'interroge le SNPAC, qui n'hésite pas à mettre en cause « la partialité de certains jurys ».

Le syndicat, qui se bat également pour que les PAC bénéficient de la prime de service public exclusif allouée aux PH n'ayant pas d'activité libérale et pour que leurs salaires soient revus à la hausse, n'exclut pas d'organiser une action de protestation avant l'élection présidentielle.

K. P.