LES PROBLEMES DE QUALIFICATION DES PAC ET PROPOSITIONS DE LA COMMISSION
Il convient denvisager la qualification des Praticiens adjoints contractuels
(PAC) au regard du contexte historique : lavènement de la nouvelle loi sur les
médecins à diplôme extracommunautaire.
Cette loi du 27 juillet 1999 prévoit daccorder aux PAC la plénitude
dexercice, linscription au tableau général de lordre, laccès au
concours de PH et enfin le droit dexercer en secteur libéral après avoir acquis la
plénitude dexercice et la qualification de spécialiste.
Après avoir été reconnus " médecins " ou
" pharmacien " à part entière , les PAC demandent à
être reconnus comme des " praticiens spécialistes ".
La commission de qualification du SNPAC qui est mandatée par le bureau
national a identifié un certains nombre de problèmes rencontrés par les PAC qui
demandent leur qualification , et émis quelques propositions à soumettre aux pouvoirs
publics ( Ministères, Conseil de lordre, sociétés savantes).
- LES PROBLEMES POSES PAR LA QUALIFICATION DES PAC
Ces problèmes peuvent se résumer en six points :
- Les PAC, qui représentent un nouveau corps de praticiens contractuels hospitaliers ne
sont pas expressément cités dans le règlement de qualification. il sagit là
dune lacune juridique quil conviendra de combler de façon urgente.
- Les commissions de qualification du Conseil National de lOrdre qui sont nommées
par le ministre de la santé pour une période de 6 ans verront leur mandat expirer au 1erjanvier
2002. Au delà de cette date butoir, toutes les commissions de qualification seront
fermées. Il y a donc urgence à demander leur prolongation.
- Le problème des 6 commissions de qualification qui ont été supprimées . Il
sagit de la qualification en Chirurgie Vasculaire, Médecine du Travail, Oncologie
Médicale, Oncologie Radiothérapique, Santé Publique et Médecine Nucléaire( voir bas
de page 1 du règlement de qualification).
- Le problème du blocage des qualifications dans certaines spécialités est très
préoccupant ; il sagit notamment de la Chirurgie Générale et de toutes les
spécialités chirurgicales qui en découlent, de la Radiologie, de
lanesthésiologie, des biologistes médecins ou pharmaciens
(cette liste
nest bien entendu pas exhaustive).
- Le problème des chirurgiens titulaires du certificat universitaire de chirurgie
générale. Larrêté du Ministre de lEducation nationale publié au journal
officiel du 27 novembre 1963 indique clairement que " le régime des études et
des examen en vue de lobtention du certificat duniversité de chirurgie
générale est identique au régime prévu pour le certificat détudes spéciales de
chirurgie générale, institué par larrêté du 25 avril 1961 ".Alors que
de nombreux praticiens hospitaliers , des chirurgiens libéraux et quelques chefs de
service titulaires du certificat universitaire de chirurgie ont été qualifiés en
chirurgie générale, les praticiens adjoints contractuels possédant ce même diplôme et
qui exercent la chirurgie depuis plus de15 ans se sont vus refuser paradoxalement la
qualification en chirurgie générale. Il sagit là dune incontestable rupture
dégalité dans lapplication de larrêté du 27 novembre 1963, selon que
lon soit praticien à diplôme français ou praticien adjoint contractuel. Il est
souhaitable quune telle injustice soit rapidement corrigée.
- Enfin lévaluation des dossiers de candidature à la qualification souffre
dun manque de transparence et le critère de compétence nest pas toujours
respecté. Des critères corporatistes semblent incontestablement intervenir dans
certaines disciplines, pénalisant ainsi les candidats. De même, les critères
dattribution de la qualification ne sont pas harmonisés dune commission à
lautre. cest ainsi que dans certaines spécialités, on a relevé des refus
quasi systématiques, alors que dans dautres spécialités, lattribution de la
qualification ne pose pas de problèmes particulier dès lors que le candidat est jugé
apte, sur dossier, à exercer les fonction de spécialistes.
De cette analyse des problèmes de qualification des PAC découle un certain nombre de
propositions formulées par notre commission pour lever définitivement les obstacles à
la qualification des PAC.
Ces propositions qui sont au nombre de sept ont déjà été soumises au Ministère de
la santé, à la demande du bureau national qui a été reçu le 12 octobre dernier par
Madame VEBER.
- LES SEPT DEMANDES FORMULEES
PAR LA COMMISSION DE QUALIFICATION DU SNPAC
La commission de qualification du SNPAC souhaite :
- Que les PAC soient expressément cités dans le règlement de qualification des
Médecins pour donner une base légale aux qualifications qui leurs sont délivrées par
le conseil de lOrdre. La même demande est formulée pour les biologistes.
- Que les commissions de qualification du Conseil National de lOrdre dont la mission
expire le 1erjanvier 2002 soient prorogées.
- Que les 6 commissions de qualification qui ont été supprimées soient remises en place
dans les meilleurs délais. Il sagit de la qualification en Chirurgie Vasculaire,
Médecine du Travail, Oncologie Médicale, Oncologie Radiothérapique, Santé Publique et
Médecine Nucléaire( voir bas de page 1 du règlement de qualification).
- Que le problème du blocage des qualifications dans certaines spécialités puisse
trouver une solution rapide ;il sagit notamment de la Chirurgie Générale et
de toutes les spécialités chirurgicales qui en découlent, de la Radiologie, de
lanesthésiologie, des biologistes médecins ou pharmaciens
(cette liste
nest bien entendu pas exhaustive).
- Que le certificat universitaire de chirurgie générale(CU) soit reconnu qualifiant pour
tous les praticiens qui le possèdent ; et que les dispositions de larrêté du
27 novembre 1963 qui affirment clairement quil y a équivalence entre le CU de
chirurgie générale et le CES de chirurgie générale soient pleinement appliquées.
Ainsi, les PAC titulaires du CU de chirurgie générale français doivent être reconnus
qualifiés en chirurgie générale de manière automatique, au même titre que leurs
homologues praticiens à diplômes français, sans avoir à passer devant une commission
de qualification de lOrdre. La commission demande également que le certificat
universitaire de chirurgie générale soit expressément cité, à côté et comme
équivalent du CES de chirurgie générale, dans le règlement de qualification des
médecins.
- La commission pense que lévaluation des dossiers de candidature à la
qualification doit obéir à une règle de transparence et sappuyer sur des
critères de qualité ; la commission souhaite que les candidats PAC soient jugés
sur leurs compétences réelles et non pas sur des critères subjectifs ou corporatistes.
- Et pour ne pas pénaliser les candidats PAC , le SNPAC souhaite que l'examen du dossier
de qualification tienne compte d'un certain nombre de critères tels que : la
spécifité de leur cursus ,les responsabilités cliniques qu'ils assument avec
compétence et dévouement depuis de nombreuses années dans les hôpitaux publics
français, y compris le nombre important de gardes (de spécialiste) qu'ils assurent dans
les mêmes conditions de qualité et en enfin, de la valeur des épreuves nationales
d'aptitude qu'ils ont tous passées avec succès dans une discipline ou spécialité pour
devenir Praticien adjoint contractuel.
A ce sujet, notre syndicat interpelle le Ministère de la santé , le Conseil national
de l'ordre des médecins et la Commission Statutaire Permanente de Biologie pour que des
solutions justes et satisfaisantes soient rapidement trouvées.
CONCLUSION : La bataille légitime pour la qualification des PAC
sannonce difficile. La législation doit nécessairement évoluer et prendre en
compte les toutes nouvelles demandes de qualification qui émanent des PAC. Praticiens
adjoints contractuels dont la quête de reconnaissance professionnelle ne sarrête
pas quà la plénitude dexercice de la médecine ou de la pharmacie et à
laccès au concours de PH : Les PAC demandent à être reconnus comme des
praticiens spécialistes.
Fait le 15 octobre 1999
Dr M. BALDE
Secrétaire général
Responsable de la commission de qualification