15 novembre 2001

« Ségrégation à l’hôpital » pour les médecins étrangers

Libération publie dans ses colonnes une lettre de Bernard Debré, chef du service d’urologie à l’hôpital Cochin, à propos des médecins étrangers, qui « doivent être payés comme leurs collègues français ». Le Pr Debré estime que « nos hôpitaux vont mal, c'est maintenant une évidence et les chiffres parlent d'eux-mêmes : 3 000 postes de médecin sont vacants, faute de candidat, au moins 8 000 postes sont occupés par des médecins étrangers. Ils assurent 50 % des gardes d'urgence. Ils sont des milliers ». « Va-t-on rappeler le manque dramatique d'infirmières et l'appel pathétique aux Espagnoles ? », demande Bernard Debré, qui pose une autre question : « Que deviendrait l'hôpital sans ces infirmières et médecins étrangers ? » L’homme ajoute que ces médecins étrangers « sont pour la plupart animés d'une fougue particulière. Ils ont fait un choix, celui de quitter leur pays où ils auraient constitué une élite. Ils veulent prouver à notre pays qu'ils peuvent rivaliser avec leurs collègues français », puis estime que « cette différence de salaire est inadmissible » et qu’elle « l'est d'autant plus devant le manque d'empressement des médecins français à venir dans les hôpitaux... (même si à l'heure actuelle je les comprends) ».