Le Quotidien du Médecin
Journal du 4 decembre 2000
Gardes des associés : les PAC envisagent des« actions d'envergure »
Pour le Syndicat national des praticiens adjoints contractuels (SNPAC), le
projet du ministère de ne rémunérer les gardes des attachés et assistants
associés qu'à hauteur de 85 % de celles des praticiens titulaires est «
injuste et inacceptable ».
Constatant sur ce dossier comme sur d'autres (ceux de la qualification
des PAC, de la transformation des postes de PAC en postes de praticiens
hospitaliers - PH, de la représentation des PAC dans les commissions
médicales d'établissement - CME, de l'accès aux prochaines épreuves du
PAC...) une « situation de statu quo voire de blocage », le SNPAC
menace d'« engager très prochainement des actions d'envergure ».
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Le Quotidien du Médecin
Journal N° 6805 du 21-Nov-2000 Page 05
Il y a moins d'un an, paraissait au « Journal officiel » un arrêté avalisant une baisse de la rémunération des gardes des assistants et des attachés associés (1 000 F brut, au lieu des 1 500F d'usage).
Cette mesure, on s'en souvient, avait provoqué un tollé
parmi les médecins hospitaliers, à tel point que Martine Aubry, alors ministre
de l'Emploi et de la Solidarité, avait décidé de surseoir à son application.
Neuf mois plus tard, l'affaire ressort des cartons.
Le secrétariat d'Etat à la Santé vient en effet de faire savoir aux syndicats
de médecins qu'il envisageait de nouveau de réduire la rémunération des
gardes des assistants et attachés associés, qui sont tous des médecins à
diplôme étranger, et de les payer 1 250 F.
Dans les faits, et dans la mesure où les praticiens adjoints contractuels (PAC)
échapperaient à ces nouvelles dispositions, même quand ils occupent des
postes d'attaché, quelque 2 000 médecins seraient concernés par le projet du
ministère (ils sont presque tous attachés ; une centaine seulement sont
assistants).
La moitié d'entre eux, qui font office d'internes dans les hôpitaux et sont
payés 400 F pour chacune de leurs gardes, y gagnerait. L'autre moitié perdrait
250 F dans la bataille. Dans tous les cas, l'égalité de traitement avec les
autres médecins hospitaliers ne serait pas assurée. Ce qui provoque déjà de
nombreuses réactions.
Le SNAM (Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et
biologistes des hôpitaux publics) parle d'«
information consternante »
et s'interroge sur la valeur de la parole donnée par le gouvernement en
rappelant qu'il a « entendu de la bouche même
de Madame Aubry » que «
la parité était garantie »
aux assistants et attachés associés.
Le SNPAC (Syndicat national des praticien adjoints contractuels) continue, lui,
de défendre la maxime « à
travail égal, salaire égal » et
demande la suppression pure et simple du statut d'associé. Quant à la CMH
(Coordination médicale hospitalière), elle «
regrette » que l'inégalité de traitement soit toujours de mise, tout en
estimant qu'en arrêtant à 1 250 F la rémunération des gardes des associés
la direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins (DHOS) est
arrivée à « un compromis honorable ».
Karine PIGANEAU