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Gréve du jeudi 22 janvier 2004 - Hôpital 2007

Plusieurs citations dans le média :

AFP, Reuters, Le Monde, Le Parisien, Le Figaro, La Libération, Le Quotidien du Médecin, Radio France, France Info, France 2 et 3, La Provence…

Voici quelques extraits

Sur le Site de FRANCE INFO 22 janvier 2004 / Grève / Un dossier sur la crise de l'hôpital public

 http://www.radiofrance.fr/reportage/dossier/index.php?rid=10000008&aid=10000014&formtype=dossier

 Interview du Dr Khaldoun KERROU porte parole de la FPS

 http://www.radiofrance.fr/listen.php?pr=rtsp&file=/redac/04/rm_kerrou190104.rm

 

 

Des patients bientôt à la rue ? Les patients, des enfants myopathes très handicapés, attendent dans le couloir pendant leur journée de consulation, faute de lits d'hospitalisation disponibles. La secrétaire reçoit les parents et remplit les feuilles d'admission en prenant appui sur une baignoire, faute de bureau correct. C'est ainsi qu'un pédiatre d'un hôpital de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) décrit ses conditions de travail dans un service qui existe depuis plus de dix ans. Mais cette femme, praticien hospitalier, préfère garder l'anonymat et refuse de parler au micro, parce que là, "c'est trop chaud, la crise est trop forte". Et de préciser: " quand on m'a demandé de créer ce service, il y avait 44 lits, aujourd'hui, il n'y en a plus que 26 et parfois ils sont pris par les urgences". Un manque de place qui s'ajoute à la pénurie de personnel. Avec un nombre insuffisant d'infirmières, ce médecin ne peut pas accepter autant de patients qu'il le devrait. Le service, pourtant soutenu financièrement par les associations de familles, est donc menacé, et ce médecin ne sait pas où il va être transféré. Dans un autre hôpital de l'AP-HP, peut-être, "mais il faut être sûr qu'ils en aient les moyens". "Heureusement, il y a les parents, ce sont eux qui me font tenir." Et c'est pour eux qu'elle a décidé de se mobiliser, jeudi 22, aux côtés d'un grand nombre de ses collègues.

Non à une gestion comptable de l'hôpital. "Le plan Hôpital 2007 ne prévoit pas d'augmenter le nombre de personnels médicaux et paramédicaux". Le professseur André Grimaldi, chef du service de diabétologie à la Pitié-Salpêtrière, avait déjà alerté les autorités en lançant une pétition signée le mois dernier par plus de 200 chefs de services des hôpitaux parisiens. Aujourd'hui il s'oppose à la politique du ministre, car elle risque de consister uniquement à "gérer la pénurie". "L'hôpital a besoin d'une réforme de très grande ampleur et elle ne peut pas se faire avec des restrictions budgétaires". Et de citer en exemple des patients parisiens atteints de leucémie, obligés d'aller se faire soigner en province.
Un sentiment partagé par beaucoup de praticiens, chefs de clinique, gériatres, internes ou médecins étrangers. Le docteur Khaldoun Kerrou, praticien hospitalier à l'hôpital Tenon (AP-HP), ne veut pas lâcher la pression. Si un accord a été signé pour permettre la titularisation de ces médecins formés à l'étranger qui comblent régulièrement le manque de personnels, notamment dans les services d'urgence, "il y a encore de gros blocages", conteste-t-il. Et "c'est justement cette recherche de rentabilité qui nous inquiète". "Tant que vous employez des médecins deux fois moins payés que les praticiens hospitaliers, vous faites des économies."


Comme beaucoup de praticiens, le Dr Kerrou estime que la recherche de rentabilité est incompatible avec notre médecine d'excellence. © CQ/ RF

Un choix de société. Alors on a parfois l'impression qu'entre le ministère ou certains directeurs qui souhaitent que l'hôpital soit restructuré, comme une entreprise lorsqu'elle est déficitaire, et les médecins hospitaliers qui se battent au nom du service public de santé, avec du matériel toujours plus performant et des patients toujours plus exigeants, le dialogue est impossible. "Il faut savoir si la société est prête à se payer la médecine qu'elle veut, c'est-à-dire une médecine d'excellence qui permet aux patients de vivre plus longtemps mais qui coûte très cher", confie un médecin, excédé. D'après les praticiens mobilisés, la solution n'est pas de restreindre les soins ou de fermer des services, au détriment des patients, mais d'augmenter le budget de la santé, pour maintenir une médecine égalitaire de qualité. En augmentant les impôts ou les cotisations de l'assurance maladie? C'est peut-être la solution, répondent certains. En tous cas, c'est un choix de société. "Si le rempart hospitalier craque, c'est tout le système qui va s'effondrer", conclut André Grimaldi.

 

 

 

Les médecins étrangers également mobilisés. La Fédération des praticiens de santé (FPS), qui regroupe les médecins d'origine étrangère, craint que la recherche de rentabilité prévue par le gouverement ne retarde la titularisation des médecins attachés... Son porte-parole, le Dr Khaldoun Kerrou...

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Santé - Médecine Hôpitaux: plusieurs milliers de manifestants à Paris et Marseille

PARIS, 22 jan (AFP) - 12h08 - Plusieurs milliers de manifestants ont lancé, jeudi en fin de matinée, à Paris et à Marseille, la journée de grève dans les hôpitaux, organisée par un front uni de sept syndicats de médecins et d'agents hospitaliers contre la "pénurie chronique" de moyens et le projet de réforme gouvernemental "Hôpital 2007".

A Paris, plusieurs milliers de manifestants partis de Montparnasse devaient converger devant le ministère de la Santé en milieu de journée contre "la dégradation permanente des conditions de travail des personnels médicaux et non médicaux" ainsi que la "réduction continue de l'offre de soins", a constaté l'AFP.

A Marseille, près 3.000 manifestants selon les organisateurs, 600 selon la police, défilaient, avant qu'une délégation de grévistes ne soit reçue par la direction de l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH) puis à la préfecture.

Ailleurs en province, des rassemblements devaient se tenir devant les préfectures, les ARH et les Ddass (Directions départementales de l'action sanitaire et sociale).

Des assemblées générales devraient par ailleurs se tenir dans la plupart des établissements hospitaliers. Les actions de "grève dure", comme des fermetures de blocs opératoires, devraient être plus rares.

Les syndicats CGT, FO, SUD, CFTC des personnels de santé, et les syndicats CHG, CMH, INPH des médecins hospitaliers doivent dresser un premier bilan de cette journée de grève nationale, à la Bourse du Travail à Paris à 14H00.


continuité des soins


La "permanence des soins" était assurée dans les hôpitaux. La grève devrait plus particulièrement toucher les "interventions programmables", c'est-à-dire non urgentes. En cas de manque de personnel dans des services d'urgence, des réquisitions pourraient être demandées, a indiqué l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

"Nous avons demandé dans les services à ce que les personnels hospitaliers se signalent en grève pour que l'administration leur signifie leur assignation", a expliqué à l'AFP Christophe Prud'Homme (CGT). Cette mesure permet le comptage des grévistes sans perturber "l'offre de soins".

Le ministre de la Santé, Jean-François Mattei, a demandé jeudi aux hospitaliers "de la patience, de la confiance, de la volonté et de la détermination".

"Ils manifestent pour les insuffisances de moyens budgétaires et pour la pénurie de personnels (...) Je ne nie pas le malaise parce que c'est une réalité", a déclaré M. Mattei, en marge d'un colloque sur le plan "Hôpital 2007" à l'Assemblée nationale.

Hôpital 2007 contient deux axes particulièrement contestés: la réorganisation interne, ayant trait à "la gouvernance", de l'hôpital en "pôles", entité à dominante gestionnaire, et le passage progressif à la tarification à l'activité ("T2A"), qui conduira à adosser les ressources au volume d'activité.

  

Santé - Médecine M. Mattei aux hospitaliers: "patience, confiance, volonté et détermination"
PARIS, 22 jan (AFP) - 11h55 - Le ministre de la Santé Jean-François Mattei a demandé aux hospitaliers, en grève jeudi à l'appel de sept syndicats (salariés et médecins), "de la patience, de la confiance, de la volonté et de la détermination".

"Ils manifestent pour les insuffisances de moyens budgétaires et pour la pénurie de personnels (...) Je ne nie pas le malaise parce que c'est une réalité", a déclaré M. Mattei à la presse, en marge d'un colloque sur le plan "Hôpital 2007" à l'Assemblée nationale.

"Mais en 18 mois (de gouvernement, ndlr), vous ne pouvez pas multiplier les budgets, former des médecins et des infirmières", a fait valoir le ministre.

"Je demande aux hospitaliers de la patience, de la confiance, de la volonté et de la détermination", a-t-il dit, alors que plusieurs milliers de personnes manifestaient jeudi matin à Marseille et Paris à l'appel conjoint de la CGT, FO, la CFTC, Sud côté agents ainsi que la CMH, l'INPH et la CHG côté médecins.

Un peu plus tôt, lors de son intervention dans le colloque, M. Mattei a reconnu qu'agents et médecins hospitaliers étaient "évidemment à l'épreuve dans leur travail".

La grève et les manifestations traduisent "une insatisfaction qu'il faut évidemment prendre en compte", a-t-il ajouté, en préliminaire de sa présentation du plan "Hôpital 2007", dont le volet sur la gouvernance (organisation interne) n'a recueilli que des signatures minoritaires tant chez les médecins que chez les personnels.

Pour autant, M. Mattei a estimé que la nouvelle gouvernance allait "contribuer à réveiller nos hôpitaux", en leur offrant de la "souplesse".

"Il y a là une capacité à sortir notre hôpital de ses difficultés et de son désenchantement. Il faut de l'enthousiasme", a-t-il plaidé, rappelant que parallèlement son ministère allait mettre en oeuvre le "Plan Urgences dans quelques jours, le plan périnatalité d'ici un mois et demi, et un plan psychiatrie avant l'été".

 

Le Quotidien du Médecin du 22 janvier 2004

Médecins et personnels unis dans la grève

Quatre syndicats de la fonction publique hospitalière sur huit (Cfdt, CGC, Unsa et Snch) ont signé mardi le projet ministériel de réforme de la gouvernance hospitalière. La CGT, FO, SUD et la Cftc, qui n'ont pas signé, promettent une journée de grève riche en manifestations dans toutes les régions. Côté médecins, la CHG, l'Inph, la CMH et l'Amuhf seront aussi dans la rue.

C'est pour obtenir des moyens supplémentaires que les hospitaliers se mobilisent (S.Toubon)

L'HOPITAL PUBLIC est en grève aujourd'hui. L'objectif de ce mouvement est double : obtenir le retrait du plan du gouvernement Hôpital 2007, accusé de ne « pas apporter de réponse aux problèmes de l'hôpital 2004 », et exiger l'ouverture de négociations sur les questions de recrutement et de financement dans l'hôpital public. A l'origine de cet appel, on retrouve le front intersyndical unitaire constitué en décembre dernier, qui réunit syndicats médicaux (CHG, CMH, Inph) et organisations de personnel (CGT, FO, SUD, Cftc). Ceux-là mêmes qui ont refusé de signer le relevé de conclusions sur la réforme de l'organisation interne des établissements hospitaliers publics présenté par le ministre de la Santé - exception faite de la CMH, qui appelle à la grève, bien qu'elle ait signé, avec le Snam, le texte le 15 janvier.
Avant-hier, Jean-François Mattei a tenu deux nouvelles séances de signature. Le matin, la FHF (Fédération hospitalière de France) et la Conférence des directeurs de CHU et les Conférences des présidents de CME, de CHG et de CHU ont paraphé le document ; Angel Piquemal, qui préside la Conférence des directeurs de CH, s'y est, en revanche, opposé. Le Dr Pierre Faraggi, à la tête de la CHG, voit là un « geste fort » : « La réforme doit être managée par les directeurs. Le fait que certains s'y opposent montre bien qu'elle n'est pas acceptable en l'état », dit-il. L'après-midi, c'était au tour des organisations syndicales de personnel hospitalier de prendre position sur le relevé de conclusions : la Cfdt, la CGC, l'Unsa et le Snch, le syndicat des cadres, ont signé. La CGT, FO, SUD et la Cftc, non signataires, ont reproché au gouvernement de « chercher des signatures alibis pour donner l'impression d'une adhésion large, y compris d'organismes émanant des couloirs du ministère (FHF, certaines conférences, etc.) ».

Une manifestation parisienne.

Nadine Prigent, de la CGT, parle d'une signature « non représentative de la profession » : « Les quatre syndicats de personnel signataires n'ont fait que 30 % aux dernières élections (à la fin de 2003, Ndlr) ; quant aux deux syndicats de médecins, ils ne représentent pas grand-chose », affirme-t-elle. Le Dr Patrick Pelloux, qui préside l'Amuhf (association des urgentistes), dénonce le mépris du gouvernement face aux grandes centrales (qui n'ont pas été consultées sur la gouvernance depuis la mi-décembre), et espère que les agents seront nombreux à manifester à côté des médecins aujourd'hui pour réclamer le retrait d'Hôpital 2007 et du projet de réforme sur la gouvernance, qu'il accuse de conduire tout droit « à la privatisation de l'hôpital public ».
Toute une kyrielle d'initiatives sont prévues dans les départements et les régions : rassemblements dans les grandes villes, assemblées générales, manifestations devant les ARH et les préfectures, etc. A Paris, une manifestation régionale partira à 10 h 30 de Montparnasse en direction du ministère de la Santé, en présence des responsables syndicaux non signataires. A l'issue, « le bilan sera tiré de cette première journée nationale d'actions et on envisagera la suite à donner au mouvement », explique Luc Delrue, pour qui les assignations de médecins et de personnel par leur directeur, massives, montrent bien que l'hôpital, à bout de souffle, a besoin de moyens supplémentaires.

> DELPHINE CHARDON

 Santé - Médecine Hôpitaux: le ministère de la Santé revoit à la hausse les taux de grévistes

PARIS, 22 jan (AFP) - 18h50 - Le ministère de la Santé a revu à la hausse les taux de grévistes enregistrés jeudi lors de la journée nationale de mobilisation contre la "pénurie chronique" de moyens et la réforme gouvernementale "Hôpital 2007", organisée par sept syndicats de praticiens et agents hospitaliers.

Dans les Centre hospitaliers universitaires (CHU), le taux de mobilisation des médecins, c'est à dire les praticiens qui se sont déclarés grévistes, a atteint 13,42% Le taux de participation, qui concerne les médecins qui ont réellement fait grève, atteint pour sa part 10,53%, a annoncé à l'AFP le ministère.

Dans la Fonction publique hospitalière, le taux de mobilisation a atteint 18,79% et le taux de participation 7,14%

Le ministère de la Santé et l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris avaient communiqué, jeudi en milieu de journée, des taux beaucoup plus faibles, de l'ordre de 2% pour les médecins et de 7% pour les agents hospitaliers, sans préciser s'il s'agissait des taux de mobilisation et de participation.

Santé - Médecine Grève à l'hôpital: taux de participation national de 8,56% (hors médecins)

PARIS, 22 jan (AFP) - 21h53 - Le ministère de la Santé a annoncé jeudi soir un taux de participation national de 8,56% à la journée de grève dans la fonction publique hospitalière (hors médecins) contre la "pénurie chronique" de moyens et la réforme gouvernementale "Hôpital 2007".

La participation pour les médecins sera connue vendredi, a indiqué le ministère.

Dans les quelque 30 centres hospitaliers universitaires (CHU), le ministère a donné une participation de 7,14% pour la fonction publique hospitalière, et de 10,53% pour les médecins.

La participation de la fonction publique hospitalière (hors médecins) a été plus ou moins forte selon les régions, avec des pointes en Limousin (22,41%), Midi-Pyrénées et Pays de la Loire (un peu plus de 15%), Poitou-Charentes et Paca (un peu plus de 10%), et une participation un peu en-dessous de la moyenne en Ile-de-France (7,46%) et Rhône-Alpes (7,08%).

Le ministère a précisé qu'il s'agissait de la participation effective à la grève, et non de la mobilisation, qui incluait le personnel hospitalier qui avait l'intention de faire grève, mais n'a pas pu y participer.

Le ministère a évoqué un taux de mobilisation de 18,79% dans la fonction publique hospitalière.

 

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