du 29/11/2001

 

Le nombre de médecins à l'hôpital devrait diminuer en 2010

Cent mille médecins, qu'ils soient salariés, attachés ou internes, travaillent actuellement dans les hôpitaux publics. Mais, si les effectifs des établissements sont restés stables depuis une quinzaine d'années, la structure du personnel médical, selon une enquête du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1), a « profondément changé ».

En effet, le nombre de médecins salariés a fortement augmenté, au détriment du nombre d'attachés et d'internes. Ils sont passés de 45 000 au début de l'année 1984 à 56 000 au 1er janvier 2001, soit une progression de 25 %. Cette hausse est toutefois variable selon les spécialités, révèle l'étude effectuée par la direction de la Recherche, des Etudes, de l'Evaluation et des Statistiques (DREES). Après avoir baissé entre 1984 et 1990, le nombre d'omnipraticiens s'est stabilisé autour de 15 000. La progression a donc essentiellement concerné les spécialistes qui sont actuellement 41 000. Ce sont les spécialités médicales (cardiologie, gastro-entérologie, etc.), la gynécologie-obstétrique et la pédiatrie qui ont le plus bénéficié de la hausse des effectifs des médecins salariés.

Le nombre d'attachés a également augmenté, mais beaucoup moins ; il est passé de 25 000 à 32 000 entre 1984 et 1992, puis il s'est stabilisé. Au contraire, le nombre d'étudiants a très fortement baissé, passant de 29 000 à 13 000. Une diminution liée essentiellement au numerus clausus, ainsi qu'à la disparition, en 1984, des certificats d'études spécialisées, explique l'étude.

Dans l'hypothèse d'un numerus clausus constant, le nombre de médecins hospitaliers devrait continuer à croître lentement jusqu'en 2007, malgré l'augmentation des départs en retraite ; puis, il décroîtrait d'environ 10 % de 2010 à 2020.

C. R.

(1)Les médecins hospitaliers depuis le milieu des années quatre-vingt par Annick Vilain et Xavier Niel, Etudes et Résultats, n° 145, novembre 2001.