DANS LA FONCTION PUBLIQUE HOSPITALIERE
DOSSIER
DE PRESSE
30
août 2001
La Ministre
de l'Emploi et de la Solidarité
Paris, le 30
août 2001
Le Ministre Délégué
à la Santé
COMMUNIQUE
Élisabeth
GUIGOU, Ministre de l'Emploi et de la Solidarité et Bernard KOUCHNER,
Ministre Délégué à la Santé, ont réuni ce jeudi 30 août les représentants
des personnels de la Fonction Publique Hospitalière pour poursuivre les négociations
sur l'organisation et la réduction du temps de travail à l'hôpital.
Élisabeth
GUIGOU, en ouvrant la séance, a annoncé que la fonction publique hospitalière
bénéficierait, pour tenir compte de ses fortes spécificités, d'une
enveloppe " de l'ordre de 40 000 emplois ".
Il s'agit
d'une décision sans précédent dans la fonction publique hospitalière et
sans équivalent dans la fonction publique.
La négociation
permettra de préciser le chiffre définitif et de définir les règles et les
modalités de mise en uvre de l'ensemble du dispositif.
La négociation
portera sur le cadrage national qui comprend trois volets :
·
une réglementation actualisée
plus précise et plus homogène,
·
la définition des modalités
de répartition des moyens supplémentaires entre les régions et entre les établissements,
·
l'organisation de la mise en
place de la réduction du temps de travail , de son suivi et de son évaluation
au niveau national et local.
Ces négociations
avaient débuté en février 2001, selon un calendrier et une méthode présentés
par les Ministres aux organisations syndicales lors de la réunion du 17
janvier 2001.
Bernard KOUCHNER a souligné la chance d'amélioration des performances
hospitalières et des moyens dans la prise en charge des patients que
constitue cette occasion.
Il
est à noter qu'un travail considérable a été mené avec les partenaires
sociaux depuis le début de l'année. En effet parallèlement aux négociations
sur la réduction du temps de travail, les négociations sur la revalorisation
des carrières et des professions ont été conduites. Un protocole
d'accord spécifique à la Fonction Publique Hospitalière a été signé le
14 mars 2001 dégageant ainsi plus de 2 milliards de francs par an pour mettre
en uvre les différentes mesures de cet accord.
Ce
protocole constitue la première rénovation d'ensemble des métiers de la
fonction publique hospitalière depuis sa création en 1986.
Les
emplois seront pourvus sur une période de 3 ans à compter du 1er janvier
2002.
Très
concrètement, dans la Fonction Publique Hospitalière, les effets individuels
de la réduction du temps de travail seront acquis pour l'ensemble des
personnels dès le 1er janvier 2002 : chaque agent de la fonction
publique hospitalière se verra appliquer, à compter de cette date la réduction
du temps de travail sous forme de temps dégagé, soit immédiatement, soit de
manière différée et versé sur un compte épargne temps selon des modalités
qui seront négociées. Ainsi les échéances seront tenues.
Parallèlement
les négociations se déroulent avec les médecins hospitaliers qui ont connu
eux aussi au travers du protocole de mars 2000, des revalorisations très
significatives.
Les démarches
pour la Fonction Publique Hospitalière et les Praticiens Hospitaliers
convergeront pour une vraie réussite de la réduction du temps de travail à
l'hôpital.
Ministre de lEmploi
et de la Solidarité
La réduction du temps
de travail
dans la fonction
publique hospitalière
30 août 2001
Le 17 janvier 2001, jai ouvert les négociations sur la réduction du temps de travail dans la fonction publique hospitalière avec les huit organisations représentatives, ici présentes. Un travail considérable a été accompli depuis, par vous et par nous, tant sur la réduction du temps de travail, que sur lamélioration des carrières, puisque jai signé avec cinq organisations un protocole spécifique à lensemble des carrières et filières de la fonction publique hospitalière le 14 mars 2001, faisant suite au protocole hospitalier du 14 mars 2000, qui avait été signé par Martine Aubry.
Les
travaux réalisés depuis janvier 2001
Depuis
janvier dernier, dans le droit fil du protocole du 14 mars 2000, le gouvernement
a montré son engagement pour un secteur dynamique, dont je veux souligner qu'il
a su sadapter en permanence dans son organisation et ses techniques.
Le protocole du 14 mars 2001 a marqué laboutissement dun processus de négociations engagé à lautomne dernier, je voudrais souligner à nouveau la qualité du travail réalisé. Ce protocole constitue la première rénovation densemble de la fonction publique hospitalière depuis sa création en 1986. Il représente une étape importante pour améliorer lattractivité des carrières hospitalières et relancer fortement la promotion interne dans lensemble des filières. Les engagements que jai pris dans ce protocole entrent dans les faits :
· Dune part, les premiers textes examinés par le conseil supérieur de la fonction publique hospitalière dans sa séance de juillet, puis par la section sociale du conseil dEtat le 11 septembre, seront prochainement publiés et prendront effet dès octobre 2001. Ces textes concernent les personnels administratifs, ouvriers et techniques et les aides médico-techniques. Les établissements ont reçu un première circulaire datée du 17 juillet 2001 pour préparer leur mise en oeuvre.
· Une seconde série de textes, concernant les attachés dadministration hospitalière, les sages femmes, les personnels paramédicaux et les cadres de santé sera adressée au conseil supérieur de la fonction publique hospitalière dans sa séance du 20 septembre, puis au conseil dEtat pour prendre effet au 1er janvier 2002.
· Le comité de suivi de ce protocole, qui sest déjà réuni à six reprises au printemps, se réunira de nouveau les 7 septembre et 4 octobre prochains pour examiner les derniers projets de textes, poursuivre lexamen des différents points dont lapprofondissement était prévu, et prendre connaissance des résultats de lenquête sur la promotion interne.
· Le dispositif nouveau de promotion interne, instituant une clause de sauvegarde pour la promotion entre les différents corps et prévoyant un ratio promus/promouvables plus favorable pour la promotion au sein de chaque corps, sera présenté au conseil supérieur à lautomne 2001, pour publication et prise deffet dès 2002.
Je
rappelle que les engagements financiers liés à ce protocole représentent plus
de 2 milliards de francs en dépenses annuelles de personnel, dont 60 %
seront financés et effectifs dès 2002 et que la montée en charge du protocole
se poursuivra sur la période 2002-2004.
Jai
aussi signé le 2 avril 2001 un relevé de décisions important avec la fédération
nationale des étudiants en soins infirmiers : les engagements quil
contient, essentiels pour renforcer lattractivité du diplôme dEtat
dinfirmier, seront également tenus bien entendu. Dès septembre 2001, les
stages des étudiants en soins infirmiers seront indemnisés et leurs frais de déplacement
pris en charge ; un décret du 26 juillet 2001 a été publié, larrêté
correspondant et une circulaire le seront ces jours-ci. Cet arrêté permet
notamment une meilleure adaptation des stages de 3è année, avec la réalisation
dun stage de projet professionnel dans les établissements publics et privés
de future affectation dès le mois daoût 2002 au lieu du mois de novembre
2002.
Sagissant
de la réduction du temps de travail, Edouard COUTY, directeur de
lhospitalisation et de lorganisation des soins, en liaison avec Sylviane LÉGER,
directrice générale de laction sociale, a conduit à notre demande les négociations
sur le cadrage réglementaire que nous allons reprendre aujourdhui, Bernard
KOUCHNER et moi-même, avec vous. Vos organisations elles-mêmes ont souhaité
que cette reprise soit éclairée par les décisions gouvernementales concernant
les moyens alloués au titre de la RTT, sur lesquels je reviendrai dans un
instant. Sur le terrain, les établissements sont, comme vous le savez, en train
de terminer le diagnostic de leur organisation actuelle, qui constitue la 1ère
phase de la démarche locale que nous avons arrêtée ensemble. Ce diagnostic
seffectue sur la base du guide qui leur a été transmis en avril 2001 et qui
est le résultat de travaux menés entre vous et la DHOS, dans le cadre de la 1ère
phase de la démarche nationale.
La mise en uvre des protocoles hospitaliers et le travail de préparation de la RTT nous placent nous le savons au cur des enjeux hospitaliers, sociaux et médico-sociaux du secteur public :
· améliorer encore la qualité du service pour les usagers (nous avons le meilleur système de santé du monde et nous le savons),
· améliorer les conditions de travail pour les personnels,
· créer des emplois.
La RTT dans la FPH, cest :
· une opportunité exceptionnelle pour lhôpital public et les institutions du secteur médico-social ;
· un véritable défi lancé aux professionnels ;
· une démarche ambitieuse que nous avons engagé et que je pense nous pouvons réussir ensemble avec une bonne méthode de travail et dimportants moyens.
Une opportunité
exceptionnelle pour les établissements
Les
établissements de santé doivent en permanence sadapter aux progrès médicaux
et aux progrès techniques. Les établissements et les personnels le font
dailleurs de manière spectaculaire tant les enjeux pour la santé des
patients sont forts. Les personnels hospitaliers ont su magnifiquement
sadapter à ces nouvelles exigences.
Il
en est de même pour les personnels du secteur social et médico-social qui
seront amenés à conduire des réformes importantes, notamment avec
l'application de la loi APA. Le Gouvernement accompagne financièrement ces
évolutions, aussi bien dans le champ sanitaire que dans le champ social.
Ceci
montre la grande capacité des établissements à conduire des changements
importants. Cest pourquoi, je crois, que la mise en place de la RTT doit
permettre dengager dès 2001 une réflexion de grande ampleur sur
lorganisation des services et sur lorganisation du travail dans chaque établissement.
Cette
démarche coïncide pour les hôpitaux avec la démarche de laccréditation,
avec laquelle elle est cohérente.
Lassociation
étroite de tous les personnels à cette réflexion constitue aussi loccasion
de moderniser le dialogue social.
Cest
enfin loccasion de concevoir pour chaque établissement de santé un projet
social plus ample et de relancer ainsi les contrats dobjectifs et de moyens
passés entre les ARH et les établissements.
Un véritable défi pour
les professionnels
Il
sagit pour tous les professionnels de conduire un changement important que
nous réussirons si nous savons, dans la durée conforter notre engagement pour
linstitution et accepter les évolutions nécessaires.
Je
crois que ce projet doit être mené avec imagination et créativité pour
concevoir de nouveaux modes dorganisation et de fonctionnement. Ce projet
doit permettre de développer lécoute et le respect entre les différentes
catégories professionnelles à l'hôpital et dans les établissements médico-sociaux.
En effet, cest grâce à limplication de tous les personnels et à la
reconnaissance de la place de chaque métier et profession dans nos établissements
que la réponse à lattente de la population sera la plus performante.
Je
crois d'ailleurs que les valeurs professionnelles des personnels de la fonction
publique hospitalière recouvrent très largement ces exigences ; ce sera
donc un facteur de réussite.
Sur ces bases solides,
nous nous donnons tous les moyens de réussir la RTT
Nous devons conjuguer davantage de temps libre pour les salariés et un meilleur service rendu aux usagers, à la condition que les moyens soient donnés aux établissements et que les professionnels mobilisent leur savoir-faire pour réorganiser le temps de travail. Il nous faut donc :
· définir ensemble des règles nationales, permettant aux établissements de concilier laspiration au temps libre des agents et lamélioration du service rendu. Ces règles doivent aussi donner aux agents les garanties quils sont en droit davoir, quelsque soient les établissements où ils travaillent,
· mobiliser des moyens financiers, qui sajouteront aux efforts consentis pour rendre les carrières plus attractives, et aux efforts permanents dadaptation des établissements et des professionnels à lévolution de leurs missions,
· répartir les moyens supplémentaires au regard des situations, des régions et des établissements,
· organiser la mise en oeuvre de la RTT au niveau national, régional et local et prévoir les recrutements nécessaires.
· engager tous les agents dont les médecins, les directeurs et les cadres, à réorganiser le temps de travail et former les nouveaux arrivants.
Pour
ce qui est des moyens financiers et afin de donner à ce projet les moyens de réussir,
nous disposons dune enveloppe de lordre de 40 000 emplois. Cette enveloppe
est exceptionnelle et sans précédent dans la fonction publique hospitalière,
et sans équivalent dans le reste de la fonction publique. Elle est motivée par
la spécificité des missions des établissements publics, sanitaires et
sociaux, et par les sujétions lourdes qui pèsent sur les personnels, en matière
de travail de nuit et de week-end, liées aux missions de soins et de prise en
charge assurées 24 heures sur 24 par ces établissements. Nous aurons
l'occasion de recueillir vos réactions sur cette mesure au cours de nos
discussions, mais je vous précise que, compte tenu de limportance
extraordinaire de cette enveloppe, nos marges de manuvre sont réduites.
La
démarche à mettre en uvre, jy reviendrai, doit tenir compte des
spécificités de lactivité sanitaire et sociale : nos concitoyens
exigent chaque jour davantage de disponibilité des professionnels et de sécurité
pour eux-mêmes.
La
méthode de travail, que je vous ai
indiquée en janvier, comprend au niveau local :
· un diagnostic dans chaque établissement,
· des négociations locales sur la base du cadrage national.
Aujourdhui
nous nous retrouvons pour négocier ensemble sur lensemble du dispositif. Je
souhaite que cette négociation puisse aboutir à un protocole daccord qui
formalisera les résultats de nos discussions.
Ce
dispositif, qui est le cadrage national, comme je vous lavais déjà annoncé
et comme je viens de le rappeler, comprendra trois volets :
· une réglementation actualisée, plus précise, et plus homogène,
· la définition des modalités de répartition des moyens supplémentaires entre les régions,
· lorganisation de la mise en place de la RTT, de son suivi et de son évaluation au niveau national et local.
Ce
cadrage permettra aux établissements dengager les négociations, et délaborer
les nouvelles organisations du travail induites par le passage aux 35 heures
hebdomadaires afin daméliorer les conditions de vie au travail et de vie
personnelle des agents de la fonction publique hospitalière. Cest lobjet
du cadrage juridique sur lequel nous allons travailler ensemble.
Les
emplois dont nous disposons seront pourvus sur une période de trois ans, selon
des modalités dont nous allons discuter. Le recrutement des emplois qualifiés,
entre autres, infirmiers et aides-soignants, sera nécessairement étalé sur
cette période. Les mesures déjà prises par le gouvernement, notamment, le relèvement
des places en instituts de formation en soins infirmiers dès 1998, puis
massivement en 2000, produira ses effets dès 2002, mais surtout en 2003 et
2004. La mise en uvre de la RTT sur la période 2002-2004 nous apparaît donc
réaliste et crédible, au vu des mesures prises et prévues en matière de
recrutement et de formation, que nous vous détaillerons à loccasion dune
des prochaines séances. Le protocole du 14 mars 2001 aura également, pendant
cette période, des effets positifs sur les capacités de recrutement en raison
des revalorisations des carrières et des rémunérations qui rendent les métiers
et les professions plus attractifs.
Bien
entendu, les effets individuels de la RTT seront acquis pour lensemble des
personnels dès le 1er janvier 2002. Très concrètement cela veut
dire que chaque agent de la fonction publique hospitalière se verra appliquer,
à compter du 1er janvier 2002 la RTT sous forme de temps dégagé
soit immédiatement soit de manière différée et alors il sera versé sur un
compte épargne temps selon des modalités que nous allons négocier. Ainsi ,
les échéances ne sont pas reportées.
Cette
avancée sociale que le Gouvernement a voulu, conduite et réalisée
sappliquera dans lensemble de la fonction publique à partir du 1er
janvier 2002. Pour la fonction publique hospitalière, les dispositions législatives
nécessaires seront présentées au Parlement dès octobre pour une date légale
dentrée en vigueur au 1/1/2002.
Nous
avons désormais je crois tous les éléments pour mener à bien rapidement
cette négociation nationale, pour que les établissements disposent en
septembre, selon le calendrier que javais indiqué au début de lannée,
de tous les éléments nécessaires pour élaborer leurs scénarios de réorganisation,
les négocier localement et obtenir des autorités locales les moyens nécessaires,
en cohérence avec les procédures budgétaires classiques des établissements.
Ces
négociations doivent aboutir à un accord local, contenant les modalités
dapplication concrètes des dispositions du cadrage national. A ce titre, je
souhaite quau cours de notre négociation, nous déterminions ce qui, pour
chacune des dispositions tenant à lorganisation du temps de travail, peut
faire lobjet de la négociation locale.
Je
souhaite que les établissements aient achevé leur négociation au 31 décembre
de cette année. Pour les établissements les plus importants ou connaissant des
situations complexes, un délai supplémentaire de deux mois peut être envisagé.
Voilà
comment Bernard Kouchner et moi-même nous vous proposons d'organiser nos
travaux, de la manière suivante :
a) méthode de travail
Nous
prévoyons trois séances de négociations pour que soient abordés chacun des
volets précédemment cités. Ces séances nous les ferons sur un calendrier
rapproché et seront précédées dune transmission de nos propositions
concernant les points mis à lordre du jour. Hier soir, nous vous avons
transmis un premier document sur lequel nous allons travailler dans cette séance.
Après
nos interventions, Bernard KOUCHNER et moi-même, écouterons vos positions et réactions.
Je vous propose toutefois que notre tour de table ne nous porte pas au-delà de
18 heures. Chacune de vos interventions devrait donc essayer de durer environ 15 minutes.
Nous ferons une suspension de séance à 18 heures et nous reprendrons nos
travaux à 20 heures jusque vers 22 heures pour aborder les projets de textes
qui vous ont été communiqués hier soir, et reprenaient pour partie le précédent
projet discuté en mars avec la DHOS.
b) Le traitement des différents thèmes :
· La nouvelle réglementation sur lorganisation du temps de travail dans la fonction publique hospitalière : définition du temps de travail, décompte annuel du temps de travail, décompte des congés annuels, sujétions, compte épargne temps, dispositions spécifiques aux cadres, astreintes, heures supplémentaires.
· Les conditions de mise en oeuvre : contenu de laccord local, modalités et critères de répartition des moyens, plan pluriannuel de formation et de recrutement, mesures transitoires à mettre en uvre en 2002 et 2003, et modalités du compte épargne temps. Ces thèmes seront abordés lors de notre prochaine séance de négociation, une fois le cadre réglementaire traité, et sur la base de documents de travail qui vous seront remis avant la séance prochaine.
· Les modalités de mise en oeuvre : organisation à fixer pour la mise en place, le suivi et lévaluation du dispositif au niveau national et local (rôle des instances nationales et locales, rôle des autorités de tutelle, accord local).
Sur
les dates des prochaines séances, je vous propose les 4 et 6 septembre. Nous pouvons
rediscuter de ces dates mais en tout état de cause, nous souhaiterions avoir
fini avant le 13 septembre, date à laquelle je réunirai les représentants des
praticiens hospitaliers sur le temps de travail.
Enfin,
connaissant votre sens des responsabilités et de lintérêt général, pour
les personnels, les malades et les établissements, je souhaite que les négociations,
qui prennent aujourdhui un tour décisif, se déroulent dans le même climat
que lors des négociations précédentes, lors des précédents protocoles
hospitaliers.
RÉDUCTION DU TEMPS DE
TRAVAIL
DANS LA FONCTION
PUBLIQUE HOSPITALIERE
Le 17 janvier 2001, la
Ministre de l'emploi et de la solidarité a ouvert avec les huit organisations
syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière, les négociations
sur la RTT en indiquant qu'à la fin du mois de juin le cadrage national, c'est-à-dire
la méthodologie de négociation dans les établissements, le contenu juridique
du futur dispositif, ainsi que les créations d'emplois et leurs critères de répartition
entre régions et établissements seraient fixés. En juillet, cette échéance
a été reportée à fin août.
Au printemps, trois réunions
plénières, ont été tenues sous la présidence du Directeur de
l'hospitalisation et de l'organisation des soins, ainsi que trois cycles de
rencontres bilatérales avec les organisations syndicales dont une présidée
par le directeur de Cabinet de la ministre.
Les négociations menées
entre le 17 janvier et le mois de mai ont d'ores et déjà permis
-de valider
un guide du diagnostic préalable à la RTT, qui a été diffusé par
circulaire DHOS/DGAS du 10/4/2001 à tous les établissements relevant de la FPH
-, cette étape interne aux établissements a été réalisée entre mai et
septembre 2001, et doit leur permettre d'une part de préparer l'élaboration
des scénarios de réorganisation du travail, et d'autre part d'engager une
première négociation avec les autorités chargées du financement (ARH pour
les établissements sanitaires, DRASS, DDASS et conseils généraux pour les établissements
sociaux et médico-sociaux); nombre d'établissements s'étaient sans attendre
engagé dans une démarche interne de préparation et d'état des lieux, qui
leur permettra de mener à bien cette étape préalable, encouragés en cela par
la formation réalisée entre décembre 1999 et septembre 2000 de 1300 référents
RTT proposés par l'ensemble des établissements
-d'envisager
les modifications éventuelles à apporter aux textes en vigueur, dont le
plus important est l'ordonnance du 26 mars 1982, notamment en termes de
garanties minimales données aux agents en matière d'organisation du travail.
Les Ministres ont en outre
confié une mission nationale d'appui
à Monsieur Jacques Roché, conseiller maître honoraire, assisté de deux
membres de l'inspection générale des affaires sociales et d'un groupe de
professionnels hospitaliers ou des établissements sociaux et médico-sociaux,
afin d'animer dans l'ensemble des régions françaises des contacts avec les établissements
et leurs autorités de financement, dès le moment de l'état des lieux, et afin
d'accompagner les établissements et de faciliter l'échange d'expériences dans
la réorganisation du travail pendant toute la période de mise en uvre de la
RTT, jusqu'à la fin du premier semestre de 2002.